On le sait tous : une grossesse prend normalement 9 mois pour arriver à terme. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que ces neuf mois sont en réalité une succession d’étapes que toute femme enceinte doit traverser pour arriver à la date fatidique de l’accouchement. C’est ainsi qu’à un certain moment, la femme enceinte peut apprendre de son gynécologue ou de la sage-femme qu’elle a un col de l’utérus mou. Mais de quoi s’agit-il réellement ? Qu’est-ce qu’un col de l’utérus mou et que faut-il savoir à propos ? On fait le point dans cet article.
Sommaire
Bref rappel d’anatomie sur le col de l’utérus
Hors grossesse, l’utérus se présente sous la forme d’une poire renversée et est fermé par un col se retrouvant au fond du vagin. Ce col est en réalité un muscle long de 4 cm. En apparence, il ressemble à un tube cylindrique possédant deux orifices, dont un interne du côté de l’utérus et un externe du côté du vagin.
Au cours d’une grossesse, le col de l’utérus est dur, long et fermé afin de protéger le bébé durant son développement. Pendant ce dernier, l’utérus accueille le bébé dans sa partie ronde et charnue. L’autre partie rétrécie correspond donc au col.
Col de l’utérus mou : qu’est-ce que cela signifie ?
Quelques jours ou semaines avant l’accouchement, le col de l’utérus commence à changer de texture et d’apparence. De sa texture dure et sa forme longue et fermée, le col de l’utérus commence à se ramollir. On dit dans ce cas que le col de l’utérus est mou. Ainsi, lorsque votre gynécologue ou la sage-femme vous communique cette information, cela signifie que votre utérus commence à se préparer pour la naissance du bébé. En d’autres termes, votre accouchement est imminent.
Col de l’utérus mou : une urgence ?
Si la sage-femme ou le gynécologue vous annonce que votre col de l’utérus est mou, gardez votre sang-froid. Avoir un col mou ne signifie pas que vous allez accoucher sur-le-champ ou forcément dans les heures qui vont suivre. L’accouchement peut avoir lieu dans les jours à venir ou même prendre encore quelques semaines. Après consultation, la sage-femme sera en mesure de mieux vous orienter.
Les autres modifications du col de l’utérus en fin de grossesse
Le ramollissement (col de l’utérus mou) ne constitue pas le seul changement que subit le col de l’utérus pour aboutir à l’accouchement. Pour laisser ses caractéristiques d’origine (dur, long et fermée) et passer à la phase de dilation complète, le col de l’utérus subit d’autres modifications tout aussi importantes que le ramollissement.
Le col raccourci
Les effets des contractions provoquent un étirement du col vers le haut par les parois de l’utérus. Cette action entraîne le raccourcissement du col. Une modification s’en suit : de long, il devient mi-long, court, épais et enfin effacé. Il faut retenir qu’il n’existe pas une durée standard pour le déroulement de cette étape. D’une future maman à une autre et en fonction des grossesses, le raccourcissement du col peut durer quelques semaines, plusieurs jours ou seulement quelques heures.
Le col effacé
Lorsque le raccourcissement arrive à son terme, on dit que le col est effacé. Les deux orifices qui étaient distincts au départ ne font désormais plus qu’un ; le col se confond donc avec l’utérus, mais tout en demeurant fermé.
Le col dilaté
Au cours de la phase de dilatation, le col de l’utérus commence à s’ouvrir de manière progressive sous l’effet des contractions. À votre arrivée à la maternité, la sage-femme va réaliser un toucher vaginal afin d’apprécier le niveau de travail. En début de dilatation, cette spécialiste de l’accouchement appréciera l’ouverture de votre col à l’aide de ses doigts, jusqu’à deux notamment. Par la suite, l’avancée du travail sera appréciée en centimètres. La dilatation est considérée comme complète lorsqu’elle atteint les 10 cm. Retenez que jusqu’à 5 cm, le processus peut se révéler relativement lent. Mais entre 5 et 10 cm, l’on peut noter une certaine accélération du phénomène. À un tel niveau, cela signifie que vous êtes déjà en salle d’accouchement.
Une petite précision mérite néanmoins d’être apportée. Le col d’une femme ayant déjà accouché une ou plusieurs fois (multipare) traverse les étapes du raccourcissement et de la dilatation de façon simultanée. Mais lorsqu’il s’agit d’un premier accouchement (primipare), les deux étapes se révèlent distinctes l’une de l’autre.
Par ailleurs, il est important de savoir que la dernière étape du processus, notamment celle de la dilatation est composée de différentes phases, dont :
- La phase de latence : c’est le début des contractions et elles surviennent dans un intervalle de 5 à 30 minutes. Encore peu intenses, elles durent entre 30 et 45 secondes et peuvent être supportées par la future maman. Cette phase présente une grande importance, car elle va permettre au col de l’utérus de s’ouvrir jusqu’à 3 cm environ et ainsi entraîner son effacement ;
- La phase active : à ce niveau, les contractions surviennent dans un intervalle plus régulier, notamment de 3 à 5 minutes. Elles se révèlent également plus longues et plus intenses que lors de la phase de latence. Les contractions de la phase active peuvent en effet durer entre 40 et 70 secondes. Elles ont un effet précis : elles permettent au col de s’ouvrir jusqu’à 7 cm environ ;
- La phase de transition : c’est la dernière phase et la plus difficile de toutes. Les contractions sont non seulement plus rapprochées (2 à 3 minutes), mais elles se révèlent également plus longues. Comparativement aux deux autres phases, les contractions de la phase de transition sont beaucoup plus intenses. La future maman peut donc ressentir d’importantes douleurs. La transition est parfois accompagnée de nausées, de vomissements, de frissons ou de bouffées de chaleur. Aussi, il faut noter que c’est cette dernière phase qui va permettre au col de s’ouvrir jusqu’aux 10 cm nécessaires pour enclencher l’accouchement.
Quid de la dilatation précoce du col de l’utérus ?
En principe, l’ouverture du col commence courant le neuvième mois de grossesse. Cependant, il peut arriver que cette ouverture survienne trop tôt. Lorsque c’est le cas, la future maman bénéficie d’une prise en charge qui variera en fonction de l’état d’avancement de la grossesse et des modifications survenues.